Annie et Sébastien en Roumanie
S: 3500km nous auront permis de découvrir la Roumanie, ou peut-être les Roumanies puisque nous avons pu constater une incroyable diversité de cultures pour un pays de cette taille. En fait, cette diversité est à  la fois une force et une faiblesse du pays, du point de vue d'un touriste. Il est certain qu'elle donne l'impression de visiter une partie de la Moldavie, de l'Ukraine, de la Hongrie et de la Serbie, sans compter ces petites communautés isolées du reste du monde au creux des montagnes depuis des siècles, et où le temps ne semble pas s'être écoulé. Par contre, on ne peut s'empêcher d'avoir une vague impression que la Roumanie "n'existe pas"... Sans avoir fouillé la question très sérieusement, il nous semble que la langue roumaine elle-même "n'existe pas": chaque region utilise une variante qui intègre du vocabulaire de son pays voisin (un peu comme nos Acadiens, je dirais). Ce qui confirme cette impression, c'est que plusieurs mots de base (provenant souvent de menus), étaient absents du dictionnaire acheté sur place. J'ajouterais même que tout ça se traduit par un problème "d'identité nationale" qui se reflète dans l'attitude des Roumains face aux touristes, qui en est une de totale indifférence. Comment pourrait-on être fier d'accueillir des gens chez soi si on n'est pas fier de ce qu'on est?

Autrement, la vitalité économique du pays m'a surpris. Les taux d'intérêt sont très bas (surtout par rapport à  l'inflation), ce qui favorise une grande consommation et beaucoup de contruction: beaucoup de nouvelles maisons à  la grandeur du pays, mais aussi beaucoup d'hotels. Comme pays producteur de pétrole, le cours du brut a aussi certainement une influence. The Economist écrit (16 mai 2006) "In Romania, the problem is (...) corruption and incompetence in public administration. (...) Romania has made impressive progress in dealing with high-level corruption. But there is still much to do in making ministries and local governments clean and efficient."

A: Ce qui nous aura le plus manqué durant ce voyage, ce sont des conversations avec des Roumains. L'hospitalité et la curiosité des Turcs, les litres de thé bus en leur compagnie nous avaient permis d'échanger et d'avoir leur point de vue sur leur pays et leur culture. Cela ne s'est pas produit en Roumanie, même si nos séjours dans les B&B étaient, au fond, plus proprices aux longues conversations qu'un simple achat de baklavas!

Il faut cependant nuancer: ce qui nous a semblé de l'indifférence de la part des Roumains n'était peut-être qu'une grande discrétion? Si, pour un Turc et un asiatique, demander à  quelqu'un son âge, sa nationalité, son état matrimonial est tout à  fait normal et constitue même une preuve de cordialité, peut-être que pour un Roumain, cela est grossier...

Heureusement, les Roumains sont nombreux au Québec, et le cégep et l'université sont propices aux rencontres... Nous pourrons peut-être trouver ici ce point de vue qui nous manque pour compléter le tableau!
Itinerary

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 1  06/16/2006   Court arrêt à  Londres... le,... 
 2  06/17/2006   Premier jour à  Bucharest 
   06/18/2006   Deuxieme jour a Bucharest 
 3  06/19/2006   Bucharest-Brasov (?) 
 4  06/20/2006   Sfantu Gheorghe-Odorheoiu Secuiesc 
 5  06/21/2006   Odorheoiu - Iasi 
 6  06/22/2006   Iasi - Cotnari - Suceava 
 7  06/23/2006   Suceava - Humor 
 8  06/24/2006   Humor - Sighet 
 9  06/25/2006   Sighet - Satu Mare 
 10  06/26/2006   Satu-Mare - Oradea 
 11  06/27/2006   Oradea - Timisoara 
 12  06/28/2006   Timisoara - Deva 
 13  06/29/2006   Deva - Garda de Sus 
 14  06/30/2006   Garda de Sus - Cluj Napola 
 15  07/01/2006   Cluj - Targu Mures 
 16  07/02/2006   Targu Mures - Sighisoara -,... 
 17  07/03/2006   Sibiu - Piesti 
 18  07/04/2006   Piesti - Bucharest 
   07/05/2006   Le mot de la fin 
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