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06/18/2006 - Deuxieme jour a Bucharest
A: Avant-midi peu productive; nous allons au consultat moldave (afin de tenter d'obtenir le visa necessaire pour traverser la frontiere) et le trouvons ferme, puis nous tournons en rond pour trouver un endroit ou diner. Nous entrons finalement dans une sorte de loundge branche, ou nous mangeons correctement a un prix decent, mais le tout rappelle les bars de la rue St-Laurent. Il est decidement tres difficile de trouver des restaurants ou bien manger pour un prix raisonnable a Bucharest. Nos guides (Hachette, Lonely Planet et Rough Guide) ne sont pas tres utiles; tout semble avoir change rapidement, et leur deux ans de retard les rendent presque obsoletes. Certaines adresses n'apparaissent pas, d'autres ont disparues; bref, tout est signe d'une economie qui bouge rapidement.

Il nous faut un certain temps pour comprendre comment fonctionne le transport en commun. Nous achetons des tickets qui se revelent valables pour les tramways et les bus, qui fonctionnent aussi a l'electricite (ils ont des pneus, mais un cordon d'alimentation les relie a un cable electrique; nous nous demandons pourquoi nous n'avons pas cela a Montreal???) Il y a aussi un metro a Bucharest, mais il faut d'autre billets que ceux que nous avons.

S: En entrant dans le bus, le chauffeur ne semble pas interesse par nos billets. Un p'tit-vieux malcommode nous crie des betises en roumain et on comprend qu'on doit le retarder dans sa journee probablement fort mouvementee.

A: En fait, il y a bien des petites boites, mais semblent tres vieilles et on est incapables d'y inserer nos billets. Elles sont donc probablement non-fonctionnelles. Nous nous disons qu'en observant ceux qui montent apres nous, nous pourrons voir ou il faut les mettre. Aucun des passagers ne fait autre chose que monter dans le bus et s'asseoir. Ont-ils des cartes mensuelles? Ou alors est-ce un reliquat du communisme qui fait qu'ils montent dans les bus sans payer? Bref, faute de savoir ce qu'il faut faire, nous voyageons plusieurs fois "gratuitement" jusqu'au moment ou une femme sort un ticket semblable au notre et le glisse dans la petite boite, en abaissant une manette, performant ainsi elle-meme son billet et le rendant invalide. Voila ce qu'il fallait faire! Nous sommes honteux d'avoir abuse du systeme de transport public de Bucharest, mais bon, il fallait le savoir!

Nous avions prevu feter en grande l'anniversaire de Sebastien en allant souper dans un restaurant particulier de Bucharest appele "Cercul Militare" (ancienne academie militaire). De l'exterieur, le batiment est magnifique (fin XIXe siecle) et il semble que la salle est a l'avenant: dorures, sculptures et plafonds demesures. Fort heureusement, il est situe tout pres de l'Opera, ou nous devons assister a la representation de La Traviata a 18h30 (les spectacles ont lieu tot a Bucharest). En arrivant au restaurant, mauvaise surprise: le lieu entier a ete reserve pour une reception de mariage. Nous assistons meme a l'arrivee de la mariee tout en blanc qui nous prive de notre repas! Nous l'injurions copieusement, puisque les restaurants ne pleuvent pas a Bucharest, comme nous vous l'avons dit, ce qui nous condamne a manger... dans un MACDO POUR LA FETE DE SEBASTIEN!!! Je ne sais pas s'il s'en remettra un jour...

La representation de La Traviata se revele toute une experience. D'abord, la salle est remplie, et la moyenne d'age est beaucoup moins elevee qu'a l'Opera de Montreal; les jeunes dans la vingtaine sont legion. A notre grande surprise, il y a des decors et des costumes (d'epoque, meme!) Premiere surprise: la salle applaudit l'ENTREE de la diva (elle n'a pas encore lance une seule note). A la fin de chaque air "connu", la salle applaudit (comme a Montreal) mais a la fin de chaque acte, les chanteurs principaux ressortent de derriere le rideau pour recevoir les applaudissements de la salle en delire! Autre fait etrange: bien qu'il y ait un orchestre, trois airs durant le premier acte sont joues par... un enregistrement! Nous essayons encore de comprendre pourquoi. Manquait-il un musicien "essentiel"? L'orchestre n'avait-il tout simplement pas eu le temps d'apprendre les morceaux en question? Mystere insoluble; personne n'a semble etre supris sauf nous. Il est vrai que si l'orchestre doit jouer cinq operas differents dans la meme semaine, il est normal qu'il ne les sache pas bien tous... Enfin, les interpretes, bien que corrects, jouent de maniere exageree (surtout la diva, qui fait vraiment "Castafiore" et a qui on lance des roses!). Sebastien resume l'impression generale en qualifiant ce Traviatata "d'opera d'ete". Car bien que le tout soit sans grande finesse, il reste que voir autant de Bucharestois de tous ages applaudir si fort a l'opera est plaisant. L'opera est ici un genre "populaire".

Pour consoler Sebastien de son McDo, nous arretons dans un petit bar pres de l'hotel pour boire quelques bieres locales a sa sante. La serveuse a un examen de francais le lendemain (cela semble une langue seconde obligatoire pour les etudiants universitaires).

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