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06/24/2006 - Humor - Sighet
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Cloture, portail, puit et ... grange! Mur arriere du monastere de Voronet Portail... 
A: Le souper d'hier soir au BB etait compose de cuisine moldave typique. D'abord une soupe, qui aurait pu constituer un repas en elle-meme: boeuf et petits legumes, delicieuse. Puis une assiette qui aurait pu rassasier deux personnes: mammaglia (polenta roumaine), fromage de chevre (qui goutait, selon Sebastien, le fromage en crottes), porc et saucisses de porc tres fumees (l'interieur etait rouge et sec). Le tout etait arrose d'un vin blanc tres parfume, que nous avons selon l'usage melange avec de l'eau minerale. Notre bedaine pleine a craquer a du absorder egalement de petites crepes a la confiture de cerise maison. Nous etions seuls a manger et tout en soupant, pour nous distraire, nous avons pu admirer le mobilier de la salle a diner, style colonial (en bois, tres massif). Les proprietaires de la maison semblent adorer les luminaires encastres; il y en a PARTOUT! Le moins qu'on puisse dire, c'est que nos hotes sont tres discrets; nous ne voyons que la jeune fille qui nous a d'abord accueillis, les autres semblent enfermes dans la cuisine.

La salle de bains, dans cette maison, est aussi quelque chose a voir. Le chauffe-eau n'est pas electrique, mais a combustion lente! Il regne donc dans la piece une chaleur de poele a bois dont il reste encore des traces le lendemain matin.

La jeune fille nous avait demande a quelle heure nous souhaitions dejeuner; nous avions dit 7h30, etant donne que nous comptions prendre la route le plus tot possible (les routes de Roumanie etant ce qu'elles sont, vaut mieux prevoir large!). A notre lever, la maison semble vide. Nous attendons en vain. A 8h15, alors que nous nous appretions a laisser le cout de notre nuite sur le lit, la jeune fille arrive d'on ne sait ou et s'enferme dans la cuisine, vraisemblablement pour preparer notre dejeuner. Prevoyant que ce sera long et ayant assez de provisions dans la voiture, nous decidons de partir sans plus attendre.

Conclusion de notre experience de BB roumain: bof. Il faut dire que nous ne sommes pas de grands amateurs des BB de maniere generale; dormir "chez du monde", utiliser leur salle de bain, etc, ca ne nous a jamais emballes. Toutefois, dans un autre pays, nous pensions que ce pouvait etre une excellente facon d'entrer en contact avec des Roumains et de revivre un peu notre experience extraordinaire de l'an dernier avec les Turcs. Ce n'est pas vraiment le cas. Cela reste une bonne solution pour des endroits ou il n'y a pas vraiment d'hotels, mais autrement, nous preferons de loin les hotels 3 etoiles, qui sont marginalement plus dispendieux, meme en comptant le prix d'un repas au restaurant en plus.

Nous arretons au dernier monastere qu'il nous restait a voir, Voronet, et nous ne le regrettons pas puisqu'il est vraiment different des autres. Le "gardien" interdit a Sebastien d'utiliser son trepied pour prendre des photos (pourquoi? mystere...).

Nous quittons la Bucovine pour les Maramures, une region consideree comme "le coeur et l'ame de la Roumanie" puisque les traditions et le folklore y demeurent bien vivantes. Nous parcourons la vallee de la Mara, ou se trouvent supposement de vieilles eglises en bois decorees de fresques naives. Mais tout est tellement mal indique que nous tournons en rond sans vraiment voir quoique ce soit. Affames, nous arretons dans un village, pensant pourvoir manger un petit quelque chose; peine perdue, il n'y a qu'un enorme bar, rempli en ce samedi apres-midi de jeunes qui semblent ne pas savoir quoi faire d'autre. Tout est negliges dans les alentours; la riviere, qui traverse le village, a les rives jonchees de dechets. C'est assez deprimant. Nous decidons de laisser tomber et de gagner Sighet, ou nous comptons passer la nuit. En consultant un autre de nos trois guides, nous decouvrons que pour visiter les fameuses eglises en bois, il aurait fallu emprunter "la route non asphalte a gauche vers la fin du village" et "demander la cle au pretre qui habite la maison numero 19". Ah, bon, d'accord! Disons qu'il fallait le savoir.

Nous arrivons a Sighet epuises par toute la route que nous avons fait. Nous nous trainons en ville pour essayer de trouver un endroit ou manger; l'unique adresse suggeree par notre guide ne semble plus exister, nous nous rabattons donc sur un restaurant de pizzas. Alors que nous commandons une salade et une pizza large en la pointant sur le menu, la serveuse trouve le moyen de nous amener la mauvaise salade et deux pizzas larges dont aucune n'est celle que nous avions choisie!!! Bien sur, nous laissons la moitie de notre portion dans notre assiette. Contrairement aux Turcs, les Roumains ne font absolument AUCUN effort pour essayer de nous comprendre. Pourtant, le francais et le roumain sont tres proches, et nous connaissons quelques mots de base qui nous permettent d'exprimer l'essentiel de nos besoins.

Bref, journee epuisante et quelque peu deprimante aujourd'hui. Ce ne pourra qu'etre mieux demain.

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