| 06/22/2006 - Iasi - Cotnari - Suceava
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 | | show all 4 | | Iasi - Un square parmis tant d'autres, le matin | | Iasi - Le Palais de la Culture | | L'acces au vignoble de Cotnari | | |
| S: Promenade matinale a la decouverte de la ville. Une fois de plus, chaque edifice d'interet, qu'il soit eglise, musee ou mairie, est cache derriere son echafaudage, qui semble etre aussi vieux que l'edifice lui-meme. On devine qu'ils obtiennent des fonds pour l'echafaudage, qu'ils le construisent (toujours en bois) et puis qu'ils attendent des fonds supplementaires... pendant des decennies. On comprend bien qu'ils doivent entretenir leur patrimoine, mais ils pourraient y aller un chantier a la fois. Peut-etre aussi que les fonds proviennent d'organismes internationaux pour des projets specifiques et que des "frais d'administration" prennent le gros des fonds...
La promenade se passe donc un peu plus rapidement que prevu et on decide de quitter plus tot pour les vignobles de Cotnari, en prenant soin de reserver une pension avant de partir via un bureau membre de l'Association Nationale de Tourisme Rural, Ecologique et Culturel. Le bureau a demenage (on le cherche un peu) et a surtout change de vocation. C'est maintenant une agence de voyage, qui n'est plus tres interessee a reserver des pensions. On suspecte que le gars a simule un coup de telephone et qu'il nous est revenu rapidement pour nous dire que l'unique pension etait pleine. Le Lonely Planet parlait de plusieurs... Partons!
On trouve le village de Cotnari et les vignes assez facilement. Par contre, tous les acces au producteur presentent de grands panneaux "acces interdit". On finit par demander des indications dans un resto, apres 30 minutes de recherche. On nous indique l'un des "acces interdits"... Les Roumains ont vraiment le sens du commerce! Il est 15h30. A la barriere, un gardien nous dit d'attendre un peu, et un "guide" arrive enfin. Il nous amene directement a la "boutique", qui est un fait un minuscule bureau poussiereux avec une etagere et un douzaine de bouteilles. Impossible de gouter, il est trop tard. Il nous recommande un vin blanc sec, a 2$, et un vin blanc licoreux, style sauternes, a 44$. Il est tard et il doit partir. Il nous laisse avec un femme qui ne parle que le roumain et qui doit etre la comptable, pour conclure la transaction. J'essaie de lui faire comprendre que je prendrais bien une bouteille de chaque mais pas celles qui sont au soleil depuis assez longtemps pour avoir fait changer la couleur de l'etiquette... Mission impossible: on repart avec une bouteille a 2$, pour ne pas avoir completement perdu notre temps. Les Roumains ont vraiment le sens du commerce...
Pettigrew dirait probablement des Roumains que c'est un peuple de "losers". Comme c'est le cas presque partout dans les Balkans, des frontieres linguistiques, religieuses et ethniques se superposent, resultats de transations entre les grandes puissances turque, autrichienne et russe au cours des siecles. Tout ce beau monde s'est fait ramasser plus souvent qu'a son tour. Ils se rattachent aux 2-3 batailles qu'ils ont gagnees, et essaient d'oublier les centaines qu'ils ont perdues. Bref, on ne retrouve pas vraiment, jusqu'a present, de fierete, ou d'identite roumaines. La Roumanie nous semble plutot comme un ensemble de petites communautes linguistiques et ethniques, cimentees par une unicite de religion (86% de la population et orthodoxe). Souvent meme, ces communautes ont plus en commun avec leurs voisins outre-frontieres: les Szekler avec les Hongrois, les Moldaves... avec les Moldaves, les Houtsoules avec les Ukrainiens et les Roms... avec personne. C'est d'ailleurs assez surprenant que tout ca tienne sans trop de casse, considerant leur historique de genocide autour de la 2e Guerre.
A: Parlant de Roms, nous avons vus nos premiers a Iasi. Impossible de ne pas les remarquer: les femmes portent des jupes a paillettes et des vetements vifs et barioles (orange, rouge, jaune et mauve!) Leurs cheveux sont longs et ramasses en deux ou trois tresses. Songez aux caricatures de diseuses de bonne aventure, et vous serez pres de l'allure generale. Celles-la affichaient clairement leur marginalite, contrairement aux autres que nous avons peut-etre croises sans le savoir.
S: Nous arrivons a Suceava et touvons notre hotel style "From Russia With Love". La ville est animee par une foire agricole et on achete un vin moldave d'un petit kiosque. Le gars est assez surpris qu'on lui demande un facture pour son vin a 6$ pour nos douanes canadiennes. On y mange aussi notre meilleur repas du voyage, dans un resto italien, qu'on accompagne d'un vin rouge sec acceptable (Ici, il y a le sec, le demi-sec et le doux. Le doux est un vin de dessert, qu'on coupe avec le l'eau minerale. Le sec est a peine plus sucre que ce qu'on connait, et le demi-sec est un etrange quelque part entre les deux.). |
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