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Egidir
Jun 14, 2005
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Arycanda - Necropole Arycanda - Theatre (la tache noire en haut, c'est l'obturateur qui est coince apres une chute de Sebastien - c'est maintenant
Ayant pris la précaution de demander à notre hôte de nous préparer un petit pique-nique pour déjeuner, nous partons tôt (6hAM, tout le village est encore endormi). Nous prenons la route vers Egirdir.

Nous arrêtons à Finike pour nous réapprovisionner en lires turques, puis un peu plus loin pour déjeuner. Tout en mangeant, nous planifions nous arrêter à Arycandya, qui est sur notre route vers Egirdir. Arycandya est aussi un site lycéen, perché dans les montages et difficile d'accès pour ceux qui n'ont pas de voiture. Asociables que nous sommes, nous avons une préférence pour les sites les plus déserts possibles!

Après une traversée de montagnes dans un paysage époustouflant, nous arrivons au site. Il est 8h30 le matin, même le gardien n'est pas arrivé. Le site est, tel que nous l'avions imaginé, TOTALEMENT désert. Et la vue est à couper le souffle. D'immenses bêtiments vieux de plusieurs milliers d'années avant J-C se déploient partout sur le site. La plupart sont en assez bon état pour que l'on puisse très bien imaginer de quoi pouvait avoir l'air cette ville à l'époque. C'était en fait une sorte de lieu de villégiature; les riches Lycéens venaient y passer l'été.

L'une des raisons pour lesquelles le site est déserté des cars de touristes, c'est parce qu'il est très difficile à parcourir. Tout est à flanc de montagne (assez escarpé), le sol est rempli d'aiguilles de pin (vieux de plusieurs siècles, wow) et de terre rouge. Résultat: ça glisse! Il n'y a pas trop de sentiers (ou des sentiers de chèvres), rien n'est indiqué, ce qui fait qu'après avoir visité la nécropole, nous nous perdons un peu en cherchant le théâtre. Apres avoir marché pendant quinze minutes, avoir tous les deux failli débouler la côte, nous concluons que ce ne doit pas être par là... Nous revenons sur nos pas et trouvons le théâtre, qui est situé beaucoup plus haut (une bonne escalade est nécessaire; nous aurons ensuite les jambes molles pour tout le reste de la journée...) La vue est toujours fantastique, et le théâtre lui-même est très bien conservé; tous les gradins sont visibles, de même que les murs qui entouraient la "scène".

Nous tentons d'aller un peu plus haut (où il y a, selon notre Guide Michelin, un autre bâtiment) mais vraiment, ça devient un peu trop dangereux même pour des "aventureux" comme nous. Nous rebroussons chemin, et admirons à nouveau au passage et la vue, et le site.

En bas, le gardien finalement arrivé nous facture le prix d'entrée (4$, une pinotte!). Avant de repartir, nous achetons dans un marché de village des cerises qui se révèlent delicieuses (c'est la saison, il y en a partout).

Nous avions prévu aller à Termessos avant de gagner Egirdir, mais nous décidons de laisser tomber. Bien sûr, c'est semble-t-il LE site lycéen à voir en Turquie, mais justement: tous les groupes de touristes s'y arrêtent, il est près d'Antalya, donc il sera bondé. Après ce que nous venons de voir, nous doutons de pouvoir trouver mieux. La vue est peut-être aussi, sinon plus belle si c'est possible (il y a la mer tout près) mais la beauté d'un site désert, c'est aussi quelque chose. Nous passerons donc tout droit.

Nous arrêtons diner en route dans un petit village où je commande grâce à mon manuel de conversation francais-turc des pides (sortes de mini pizza turques, excellentes) et du thé. Le prix est ridicule: 4$ pour les deux.

Nous faisons un petit détour par Isparta, la capitale de la rose. Cette ville produit toute l'essence d'huile de rose que les grands parfumeurs français utilisent. Nous trouvons avec peine le centre-ville; nous n'avons pas de carte de cette ville, et elle est assez grande. Mais le flair incroyable de Sebastien nous permet de nous retrouver. Apres avoir stationné la voiture tant bien que mal, nous partons à la recherche de confiture de rose (impossible à trouver au Québec, sauf dans les boutiques specialisées en produits du terroir et à des prix exhorbitants; quand je veux en manger, je vais d'ordinaire exprès au cafe iranien Byblos). Il y a une adresse indiquée dans le Guide Michelin, mais comment trouver la rue sans carte??? Je repère un policier turc et je sors mon turc pour lui demander de m'indiquer la rue. Le problème avec les guides de conversation, c'est que l'on peut apprendre comment demander son chemin, mais cela ne nous permet pas de comprendre la réponse! Par chance, le policier fait des signes de bras en repondant, ce qui me permet de comprendre à peu près où la rue peut se trouver. Mais, comme le fait judicieusement remarquer Sebastien, on ne sait pas si c'est situé à trois mètres ou trois cents... Finalement, nous trouvons! Sebastien m'empêche d'acheter carrément le bidon de 1,5 litres de confiture, et je dois me rabattre sur quelques petits pots... Nous regagnons ensuite la voiture sous la pluie (pour la première fois, une grosse averse).

Nous découvrons une particularité des trottoirs turcs: ils sont très hauts, ce qui fait que le passager du côté du trottoir ne peut sortir, il doit passer par l'autre porte. Cela donne lieu parfois à quelques contorsions accrobatiques...

Il y une base de l'armée turque à l'entréee d'Egirdir, ce qui fait que nous croisons une cour où des troupes militaires sont en plein exercice. Le lac lui-même est magnifique. C'est l'un des plus grands de la Turquie, et il est turquoise.

Nous n'avions pas reservé d'hôtel à Egirdir, mais nous ne sommes pas inquiets. Il y a en gros deux catégories d'hébergement en Turquie: les "pansiyons", minuscules hôtels de moins de dix chambres (on pourrait penser à des bed and breakfeast, mais il y a une salle de bain privée dans toutes les chambres) Ce sont en fait des familles qui ont aménagé des chambres dans leur maison (ou dans des bâtiments annexes) pour arrondir leur fin de mois. Elles foisonnent en Turquie. Il y a toujours de la place en quelque part, et en général, elle sont très propres (quoique la décoration et le confort soient des plus minimalistes) Il y a aussi des hôtels à proprement parler. Le prix des pansyions est très bas: 20$ pour deux. Le prix des hôtels est un peu plus élevé: entre 40 et 60$. La lire turque valant environ 0,95$ dollar canadien, calculer le taux de change est facile.

Nous trouvons donc facilement une pension en arrivant à Egirdir et nous allons flâner en ville. Nous mangeons nos premiers kebabs (pas très bons, mais pas beaucoup d'autre choix) et nos premières pâtisseries turques. Les Turcs ADORENT le sucre; ils en mettent partout et en quantité.

Nous achetons encore des cerises dans un petit marché et ce que nous pensons être du fromage (mais qui se révélera être, en fait, du beurre!) pour partir tôt le lendemain.

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