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Kayseri
Jun 18, 2005
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Sultanhini entre Avanos et Kayseri - Facade (Est) Vue du Nord-Ouest: acces aux ramparts pres de la porte priıncipale et fontaine des ablutions (en bas) Vue du Sud-Est: l'etable (au fond a gauche) et des chambres etc. (a droite) 
Il nous resterait normalement la visite du musee en plein air de Goreme, le plus fameux de la Cappadoce, ou on trouve des eglises taillees dans la roche. Mais nous en avons vu dans la vallee de l'Ilhara et dans nos balades diverses a travers la region. En fait, nous pensons que ces eglises sont sous-visitees parce que tres difficile d'acces pour, disons, un groupe de touristes du troisieme age. Celles de Goreme, au contraire, se trouvent dans un site parfaitement amenage. Les frais d'entree sont eleves et le site toujours bonde. Nous decidons de passer outre et de continuer notre route vers Kayseri.

Les sultans seljoukides (on parle du 13e siecle, pour ceux qui ne seraient pas familiers...) tiraient leur richesse des routes commerciales liant l'Europe et l'Asie. Pour proteger ces routes de vilains voleurs, ils ont finance la contruction, avec certains riches marchands, de caravanserays: petites auberges-forteresses offrant tous les services, de la mosquee a la mecanique automobile. Plus d'une centaine en tout, soit a tous les 30-40 km, c'est a dire une journee de voyage.

Nous arretons dans un troisieme han (caravanserail) parce que c'est, semble-t-il, le mieux restaure. Restaure, mais aussi transforme en salle de spectacle; l'endroit a perdu tout son interet historique, et nous repartons un peu decus.

Nous arrivons tot (10h30) a Kayseri; un peu comme a Konya,la ville est en pleine construction, ce qui rend la circulation difficile. Nous n'avons pas fait quelques metres que deja... "Hello, where do you come from?" Cette fois, c'est un jeune Kurde de 15 ans qui nous fait la conversation, et qui se revelera etre... mais oui, le neveu d'un marchand de tapis! Nous acceptons cependant de le suivre, parce qu'il est somme toute bien sympathique et excellent guide. Il nous promene a travers la ville, nous amene dans un entrepot de laine cache au fond d'un caravanserail (le plus grand de toute la Turquie, puisque Kayseri etait la capitale ou se croisaient toutes les routes commerciales de l'epoque), puis, enfin, chez son oncle, ou il souhaite que nous le suivions pour boire un the. Bien sur, nous pourrions repartir (d'ailleurs, cette fois, nous l'avons suivi en sachant pertinemment de quoi il en retournait) mais... les tapis de son oncle sont fantastiques, nous voyons donc la l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le sujet. Il faut dire qu'un marchand de tapis ne se contente pas de vous montrer ses tapis; il disserte litteralement sur le sujet, expliquant techniques, differences, materiaux, confection, historique des motifs, etc, etc. Lorsque l'oncle nous propose enfin (apres, encore une fois, beaucoup de temps et beaucoup de the) de nous montrer quelques tapis, je suggere a Sebastien de partir (en francais, ce qui est pratique pour avoir une conversation privee). "Non, ca m'interesse de les voir, mais c'est sur qu'on ne lui en achete pas" me repond Sebastien, avec toute la fermete de l'homme bien decide. Evidemment, vous imaginez la suite... L'oncle deroule ses tapis, l'un d'eux est fantastique, le prix chaudement negocie (nous commencons a prendre de l'experience) est a peine plus eleve que celui d'une carpette synthetique du Rona... et nous voila repartis avec un troisieme tapis sous le bras!

Pour ceux qui s'inquietent de nos bagages, sachez que nous n'avons pas achete des tapis, mais plus precisement des sumak et un "gi-gin", qui ne sont pas aussi lourds et epais que les tapis que l'on connait. Ils peuvent donc etre plies en quatre et enveloppes comme un paquet de chemises. Pour ceux qui se demandent: "mais ou mettront-ils tout ces tapis?" sachez que c'est a chaque fois mon argument pour essayer de refrener la compulsion que Sebastien semble avoir developpee pour l'achat de tapis! Seulement, cela ne fonctionne pas du tout: "un jour nous aurons une grande maison et cela prendra beaucoup de tapis pour la remplir". Euhhh...

Si vous imaginez que notre jeune rabatteur kurde nous a laisse tomber une fois le tapis vendu, c'est que je n'ai pas assez insiste sur la qualite du "service apres-vente" des Turcs. Nous sommes repartis en sa compagnie pour visiter le reste de la ville; nous avons mange un "iskender", goute la celebrite culinaire de la ville, le pastirma (viande sechee epicee au cumin, dans le genre du proscuitto; delicieux) visite une mosquee. Cherchant un cafe internet pour copier nos... 400 photos sur un cd (la Cappadoce nous a acheves...) il nous y a accompagne. Le responsable du cafe ne parlant pas anglais, il a traduit pour nous toutes nos explications techniques (il a fallu une heure pour proceder). En nous raccompagnant a notre voiture, il nous a donne son adresse pour que nous lui faisions parvenir la photo prise en sa compagnie.

Nous avons quitte Kayserie pour Sivas, que nous decrirons dans une autre entree pour que la ville apparaisse sur notre carte.

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