home
Sivas
Jun 18, 2005
Nous devions, a l'origine, dormir a Kayseri. Mais nos mesaventures de voiture ont entraine un changement de notre destination finale; notre vol partira de Erzurum et non plus de Van. Nous devons donc "sauver" une journee en quelque part, et nous faisons donc encore un peu de route ce jour-la (2hres) pour couher plus loin sur la route vers la mer Noire, soit a Sivas.

Ce qui nous rend confiant de rattraper une journee sans "couper" nulle part ni traverser certaines villes en toute vitesse, c'est que nous avons construit notre itineraire a partir des trajets estimes pour les voyages en autobus. Bien sur, nous nous attendions a ce que ce soit un peu moins long; mais la difference est parfois de l'ordre de la moitie du temps de trajet. Il faut dire qu'en plus de toutes ces nouvelles routes, ce qui facilite les deplacements, c'est la quasi-absence de conducteurs! On avait lu toutes sortes d'horreur sur les conducteurs Turcs (qui se resument en gros a ceci: ils sont fous et dangereux). Mais, voila, il n'y en a pas! Nous pouvons parfois rouler pendant 30 minutes sans croiser personne. Le mystere est facile a resoudre: nous avons compris en faisant le plein de la voiture pour la premiere fois: le prix de l'essence est le DOUBLE par rapport au Quebec (oui, oui, 2,50$ le litre!) Donc, a part les touristes fortunes comme nous (!) personne n'a les moyens de se payer de l'essence. Les voitures coutent aussi deux fois plus cher que chez nous; tout cela en raison des taxes que le gouvernement percoit. Il semble cependant que le gouvernement n'a pas beaucoup d'autre choix que de surtaxer, puisque une tres grande partie de la population travaille a son compte (donc ne declare pas grandchose et ne paie pas d'impot). Mais Sebastien etudie bien sur tout cela et pourra dresser un meilleur portrait economique de la Turquie que moi!

A partir de Sivas, plus d'hotel de reserve. Ce n'est pas encore la saison touristique, ce qui nous permet de n'etre pas le moins du monde inquiets. Notre "phrase-book" nous permet cette fois de visiter deux hotels ou on ne parle que le turc, ou nous nous faisons montrer les chambres (qui se revelent franchement en dessous de notre minimum, qui n'est pourtant pas tres eleve!) On parle un peu anglais dans le troisieme hotel, qui est un peu plus acceptable; nous negocions le prix a 35$ plutot que 40$ (et oui, il semble que l'on peut negocier meme cela en Turquie).

Nous partons ensuite nous promener en ville (on peut y trouver aussi de beaux batiments seldjoukides). Sivas est une sympathique petite bourgade de province. Deux jeunes garcons s'arretent pour parler un peu avec nous; miracle, ils nous serrent la main et nous souhaitent une bonne soiree sans nous avoir propose un seul tapis! Ils semblaient vraiment heureux d'avoir pu sortir leur anglais.

La decouverte de la soiree est certainement les sorbets turcs! Ils ont une longue histoire; les sultans faisaient garder dans des entrepots speciaux de la neige pour pouvoir deguster des sorbets l'ete venu. Celui que nous mangeons se revele vraiment a la hauteur d'un palais de sultan! Et ils sont donnes, donc... je pense que cela deviendra une habitude pour le reste du voyage.

PREVIOUS

top of page

home

NEXT