home

04/10/2007 - Damas


(click to enlarge)
(click to enlarge)
(click to enlarge)
show all 4
Campement bédouin Cour intérieure de la Grande Mosquée Umayyad Grande Mosquée Umayyad 
A: Sur la route de Damas, nous croisons de nombreux campements de Bédouins. Il y en a près d'un million en Syrie; 60% d'entre eux seulement vivent encore en véritables nomades. Les autres sont semi-sédentaires. Durant des siècles, ils ont guidé les caravanes d'oasis en oasis à  travers le désert; ils les ont protégées contre le brigandage. Le développement de l'aviation aurait pu sonner leur glas, mais ils se sont rabattus sur l'élevage des moutons.

Le désert recule et la végétation revient... nous approchons de Damas.

Selon notre maigre, mais édifiante expérience de voyageurs independants, entrer ou sortir d'une grande ville lorsqu'on ne possède pas de carte peut prendre beaucoup de temps. Quant à  trouver un hotel spécifique... c'est chercher une aiguille dans une botte de foin.

Nous ne disposons que de quelques petits bouts de cartes de Damas, grapillés ici et là ; une partie dans le Lonely Planet, un autre morceau dans le Bradt... Mieux que rien, pensons-nous, sans entretenir d'illusions; ce sera long et penible. Mais c'est sans compter les sens uniques. Les detours. Les travaux. Les rues sans nom. La circulation dense et compacte. Le glapissement incessant des klaxons (un petit coup pour signifier que j'arrive, un autre pour dire que je m'impatiente, un autre pour saluer mon copain chauffeur de taxi, un dernier pour la chance!). Après quatre longues heures à  errer dans le fouillis des rues de Damas, nous avons presque perdu le nord... mais enfin trouvé notre hotel.

Circuler à  pied dans Damas n'est pas beaucoup plus simple qu'en voiture. Les trottoirs (lorsqu'il y en a) sont minuscules, et encombrés du trop plein de marchandises qui déborde des boutiques minuscules des commerçants. Les rues suivent un schéma erratique. Globalement, la ville est plutôt laide, comme toutes les grandes villes où le béton règne en maître. Ici comme partout ailleurs en Syrie, les bâtiments sont monochromes (d'un blanc-grisâtre). Est-ce pour compenser que les Syriens décorent leurs voitures comme des arbres de Noël? Sébastien en immortalise un spécimen assez coloré (un autobus) dans son petit film.

Pour patienter jusqu'à  l'heure du souper (les Syriens mangent tard; les restaurants sont vides avant 19hres) nous allons visiter la mosquées Umayyad, dont la cour intérieure est magnifique. En Turquie, les femmes doivent mettre un voile pour entrer dans certaines mosquées. Ici, c'est rien de moins que la poche de patate grise qu'il me faut enfiler (malgré que je porte déjà  des vêtements longs) J'ai beau ne pas être féministe et respecter les croyances d'autrui, je me sens vaguement humiliée. Cela gâche un peu ma visite (ce qui laisse croire que je ne suis pas prête à  aller en Iran...). Le pire est à  venir. En entrant dans la mosquée, nous voyons une sorte de couloir formé par un cordon. Un homme nous arrête tandis que nous nous apprêtons à  passer d'un côté. Ah, bon, il faut aller de l'autre? Nous nous apprêtons à  obéir, mais il n'est toujours pas content et nous sermonne en arabe. Sébastien a soudain une illumination: les hommes doivent aller d'un côté et les femmes de l'autre. Voilà  qui explique tout. Ainsi séparés sans préavis, il nous faut une bonne demie-heure pour nous retrouver une fois sortis (nous n'avons pas convenu d'un point de rencontre, et avec ma poche grise anonyme, je suis difficile à  repérer).

Notre repas du soir rachète l'impression mitigée que nous a laissée notre première journée à  Damas. Le restaurant se trouve, comme tant d'autres, dans la cour intérieure d'une vieille maison ottomane restaurée. Sa cuisine est cependant la meilleure mangée jusqu'à  présent en Syrie (et nous ne pouvions déjà  pas nous plaindre). Quant au service... le garçon va même jusqu'à  nous servir la salade dans notre assiette. Nous aurions payé 100$ pour un tel repas dans un tel cadre et aurions été satisfaits; à  moins de 20$, quelle aubaine! Nous sommes tellement enchantés que Sébastien accepte d'y retourner le lendemain, et cela, même si c'est un restaurant SANS ALCOOL! Pas de meilleure preuve que l'endroit est incomparable...

NB: Impossible de télécharger le petit film de Damas pour l'instant. En attendant, vous pouvez retourner sur la page de Palmyra pour visionner un extrait de notre "soirée bédouine".

PREVIOUS

top of page

home

NEXT