home
Kars
Jun 22, 2005
(click to enlarge)
(click to enlarge)
(click to enlarge)
Ardehan dans les nuages... au foid et au vent! Que la route est belle dans l'Est! Les chevaux et la neige...
Nous prenons la route apres le dejeuner. Ciel variable. L'objectif de la journee est de se rendre a Artvin ou Yusufeli apres avoir visite quelques eglises georgiennes cachees dans les montagnes. Mais voila, elles sont vraiment cachees, a plusieurs kilometres (la plus pres est a 4km) a pied de la route principale et de gros nuages pleuvent sur la region depuis deja quelques jours. Pas question d'aller jouer dans la boue pour voir quelques restes de solages d'eglises... Nous dormirons a Kars et prendrons une journee d'avance sur le plan initial. Le paysage se transforme rapidement, tres rapidement. La foret disparait au fur et a mesure que nous grimpons. Au loin, on dirait de la neige... et c'en est! Plus un seul arbre. La route atteint 2675 metres d'altitude! Puis on bascule dans un autre univers... Je sors prendre une photo: j'echappe la porte tellement le vent est fort. Il doit bien faire 5 degres. Je dois m'asseoir pour etre assez stable pour prendre une photo... Un grand plateau vert pomme au centre duquel se trouve Ardehan, perchee a 1800 metres. Partout sur le tapis de verdure, d'immenses troupeaux "mixtes": moutons, chevres, cheveaux, vaches, anes, poules, oies... Grandiose: aucune photo ne peut capter le spectacle. On n'est pas au bout de nos surprises: ce plateau doit faire 10 000km et on le traversera jusqu'au mont Ararat! Et les nuages qui disparaissent...

Kars est pour nous une base pour aller visiter les ruines d'Ani, la ville armenienne, puis byzantine et seldjoukide, etc. On sait, de nos guides, qu'on doit obtenir un laisser-passer pour aller si pres de la frontiere. Ce permis est delivre par le bureau de tourisme de Kars et ca peut prendre un certain temps. Il est alors ideal de l'obtenir la veille, pour pouvoir visiter Ani tot le lendemain. Avec nos plans changes a la derniere minute, on arrive a Kars apres la fermeture. Cela nous embete un peu. On devra sans doute rester une journee de plus a Kars, trou de l'Est avec ses 17000 habitants, a 1700 metres. On se dit qu'on devrait quand meme localiser le bureau le soir meme, pour eviter les surprises... J'espere secretement que le gars sera encore la a discuter en buvant du the et que ce sera possible d'arranger quelque chose... Aucune rue n'est identifiee et on pedale un peu... En passant devant un marche de legumes, on fait nos provisions pour la route du lendemain. En pointant les concombres, Annie montre 4 doigts: le marchand s'apprete a lui en donner 4 kilos... Elle prend un sac et se sert: concombres, cerises (incontournables!), prunes, ... et il nous les offre! Trop content de voir des touristes dans ce coin! On pedale encore un peu et on demande a quelqu'un sur le trottoir. On remaque qu'il porte une epinglette avec le drapeau turc, sur son costume (meme le dernier des paysans turcs porte une veste, ils sont tres coquets...) En fait, ils sont deux. Pas un mot d'anglais... Il est assez gentil pour faire les quelques coins de rue pour nous mener au bureau. Le bureau est... demenage... Il s'informe dans la rue et tente de nous indiquer ou se touve le nouveau bureau. Il hesite puis capitule: on marche un bon kilometre avec lui, a travers des rues en chantier et en saluant une bonne douzaine de personnes. Le bureau est evidemment ferme, on le savait mais on aura sauve beaucoup de temps pour demain matin... Non, le deuxieme gars part et va frapper a la porte du cote... pour revenir avec le fameux gars quı donne les permis... ou plutot "donnait": ils ne sont plus necessaires depuis cette annee! On dormira a Dogubayazıt demain...

On le remercie sur la route du retour vers le "centre-ville". Annie avait remarque un marchand de tapis, plus tot... 2 tapis de plus! beaucoup plus petits. On est heureux de constater que, avec nos habiles negociations a Konya et Kayseri, on avait paye a peine plus que ce qu'ils coutent ici, ou on les savait bon marche mais ou le choix pouvait etre limite. Ce sont effectivement des tapis differents: iraniens, kurdes, armeniens... On venait de conclure la transaction qu'un Amercain entre. Il venait de faire le tour de la Mer Noire en voiture: Bulgarie, Ukraine, ... , Georgie. Donc, cela se fait, que je me dis... Il a l'air d'un ado de 45 ans, qui a de la difficulte a faire deux phrases sur le meme sujet... on le laisse au marchand.

Il faut maintenant manger et ils commencent a rouler les trottoirs... On croise un Coreen, rencontre plus tot: il se dit journaliste et est fier de dire qu'il a pris des photos en Iran... Avant qu'il ne debute un long monologue sur son voyage, on le fuit...

Tout pres de l'hotel, un restaurant, bruyant, qu'on peut voir plein a craquer a travers les rideaux. C'est toujours bon signe. Il reste une table pres de la porte. On prend ce que le proprio nous suggere sans trop savoir ce que ce sera et c'est parfait. La clientele est... locale et pas necessairement recommandable! Certains sont si saouls qu'ils peinent a marcher. Une table de femmes, sans voile et fort probablement exercant un tres vieux metier... On ne se sent pas en danger, tout le monde a l'air bien gentil...

PREVIOUS

top of page

home

NEXT