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04/08/2007 - Deir Ez-Zour


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Resafe (Basilique St-Sergius) Resafe (poulette ramassée sur le pouce) Resafe (Basilique St-Sergius) 
Quelque peu ambitieux, nous avions demandé la voiture pour 8 heure. Le buffet de l'hotel, leur café et le labyrinthe de ruelles de la vielle ville auront eu raison de notre noble projet. Afin d'améliorer nos chances de succès, je laisse Annie sur un coin de rue avec les valises et adopte un pas plus rapide. Il pleut encore ce matin et les trottoirs sont glissants. La ville de s'est pas encore complètement réveillée; ce sera plus facile de sortir de la ville. La voiture est à  l'endroit prévu: une petite Daewoo Lacetti automatique et bien équippée. Je récupère Annie sans trop de problème si ce n'est que je dois fortement insister du klaxon pour attirer son attention: il semble qu'elle a déjà  eu droit à  suffisament de coups de klaxon pour ne plus les remarquer... On fait le plein: l'essence est environ 75 sous le litre, avant pourboire que le pompiste demande avec insistance. Même sans carte de la ville, on en sort en environ 30 minutes, et ce, dans la bonne direction!

La route est magnifique et déserte. C'est certain que c'est plus facile de faire de belle route dans le désert: pas de gel, pas de pluie, rien pour les abimer. On arrive a Resafe, vers midi. Contairement aux vieilles villes d'Europe, celle-ci a été complètement abandonnée par ses habitants. Ils n'y a ni restaurant, ni boutique, ni hotel autour, que le désert. Le site est habité depuis les Romains, mais ce sont les Byzantins qui y ont laissé les structures dont on peut voir les ruines aujourd'hui. Rien n'est véritablement aménagé, sinon quelques excavations réalisées par des Allemands dans les années 70. De nombreuses ruines sont très certainement encore enfouies sous le sable: le site est immense, les libérer et les rendre sécuritaires au tourisme coûterait une fortune.

On reprend la route vers Deir Ez-Zour et on y parvient sans difficulté. Trouver un hotel sera moins simple. On laisse la voiture pour entreprendre notre recherche à  pied. Le Syriens de Deir Ez-Zour ne sont pas comme tous les Syriens: des ados nous ont suivi, d'autres nous ont lancés des cris, des gamins nous ont jetté des pierres, d'autre hommes ont regardé Annie comme des prisoniers l'aurait fait... En racontant cette expérience à  l'hotel de Palmyra le lendemain, le propriétaire nous dit, désolé, à  peu près en ces mots: "I am sorry. People in Deir Ez-Zour are not Syrians. They are stupid, like Iraquies. They have strange things in their heads. They think like terrorists. We tell our clients not to go there. It is not a good image of Syria." J'achète cette description, pour une partie de la population locale. C'est avec l'aide d'un gentil Syrien de Deir Ez-Zour que nous trouvons finalement un bon hotel, et d'autres rencontrés au restaurant ou dans un dépanneur nous permettent de résister à  la tentation de trop généraliser.

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