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Erzurum
Jun 26, 2005
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Les baklavas d'Ahlat Touche la tortue! Un lac volcanique du mont Nemrut
Nous estimions notre journee terminee: une bouffe rapide, quelques
provisions, puis dodo. Les provisions incluent les delicieux baklavas d'un
sympatique patissier de la rue principale...

Dans nos bagages, nous avions pris soin d'apporter une canne de sirop
d'erable avec en tete l'idee de l'offrir a un quelqu'un qui nous aurait
probablement rendu service. Mais etant donne le poids de la canne, elle
restait plus souvent qu'autrement dans le fond du coffre de la voiture
et donc jamais a portee de main lorsqu'on aurait voulu l'offir.
Avec la fin du voyage qui approche, on se disait que les opportunites
seraient moins frequentes et que le sympatique patissier saurait
certainement en faire bon usage. On decide donc de retourner a la patisserie pour lui offrir, sans imaginer que cela rendra impossible de realiser notre projet de petite soiree "pepere"! En y repensant par la suite, nous nous trouvons bien naifs. Comment, apres deux semaines passees en Turquie, pouvions-nous imaginer faire un cadeau a un Turc et pouvoir ensuite partir tranquillement?

Ils sont en fait 4 freres, plus 4 ou 5 autres hommes du quartier venus
pour ecouter le match de soccer. Impossible de refuser le the... et
les baklavas. Amis a n'en plus finir. Sans un seul mot d'anglais, on
echange pendant une bonne heure jusqu'a ce que notre capacite a absorder du
the soit largement depasee. C'est alors que l'un d'eux se met a parler de
"Bira"... pourquoi pas!

A Ahlat, ville musulmane de la Turquie de l'Est les restos ne servent pas d'alcool. Il n'y a pas de bar. Les "depanneurs" n'ont pas plus de ce precieux liquide. Il faut
sortir de la ville... Nous partons en voiture avec le proprietaire de la patisserie et son plus jeune frere. Un peu plus loin sur la route, completement isole, quelqu'un vit du vice et procure le nectar houblonne. On arrete et il faut un certain temps pour comprendre que le patissier ne veut pas une, mais bien deux bieres! On comprend un peu son enthousiasme en s'apercevant que la biere n'est pas donnee en Turquie; le liquide du peche musulman coute 2.50$ la bouteille et non 1$ comme au Canada.

On reprend la route pour s'eloigner encore un peu de la ville "Guzel", "guzel", ne cessent de nous repeter nos deux comperes en nous faisant signe de continuer, ce qui signifie "joli", "beau" en turc. Ils nous amenent en effet au bord d'une jolie petite plage situee sur le bord du lac Van, ou nous nous asseyons sur une roche pour y boire notre biere. (Jolie, mais non visible de la route... Cela sent la transgression!) Les etoiles apparaissent dans le ciel, l'air est un peu frais, le patissier tient absolument a me preter sa veste. C'est bien agreable et nous discutons jusqu'a ce qu'il fasse trop noir pour utiliser nos dictionnaires, indispensables a la conversation...

De retour a la patisserie, impossible de les quitter sans promettre de revenir prendre le petit dejeuner avant de reprendre la route. Le patissier propose d'ailleurs de nous
accompagner au mont Nemrut, ce qui nous semble un peu contraignant puisqu'il faudrait le ramener ensuite. Nous cherchons en vain un formule polie de refus dans notre phrase book. Nous y penserons cette nuit.

Fideles a notre promesse, nous nous presentons le lendemain a 8hres a la "pasterena" ou nous accueillent le proprietaire et son frere (un autre, n'etant pas venu hier lors de notre petite viree)

Nous nous retrouvons bientot devant une table remplie de nourriture, constituant le petit-dejeuner turc traditionnel: pain, miel, fromage, olives, tomates, concombres. Cette fois il y a aussi du "nutella" version turque (la region de la mer noire est productice de noisettes). Le jeune proprietaire d'un petit "depanneur" ou nous avons achete le jour precedent une carte d'appel se joint a nous (c'est un ami des patissiers). Plusieurs personnes entrent pour venir voir l'attraction du mois, deux touristes canadiens! Nous mangeons jusqu'a plus-faim, pour bien leur faire plaisir.

Le proprietaire nous mime qu'il a roule sa pate a baklava un peu n'importe comment hier... Est-ce parce que l'alcool a plus d'effet en altitude ou parce que deux bieres sont bien suffisantes pour saouler un musulman qui n'en boit jamais???

Apres la petite seance de photo, la promesse d'en faire parvenir une copie (petite ceremonique qui est en train de devenir un veritable rituel; il faut dire qu'on a peu souvent l'occasion de faire autant plaisir a si peu de frais!) nous reprenons la route, laissant nos patissiers avec de quoi alimenter les conversations du village pour au moins le prochain mois!

Avant de gagner Erzurum, nous escaladons (en voiture) le Nemrut Dagi, l'une des montagnes qui entourent le lac Van. Il s'agit d'un ancien volcan, ce qui fait que le sommet se presente sous la forme d'un immense cratere. Plusieurs lacs s'y retrouvent, ce qui rend la vue des plus agreables. Apres une petite ballade pour se degourdir les jambes et pour prendre quelques photos, nous redescendons pour gagner Erzurum.

La route est la plus mauvaise de toutes celles que nous avons parcourues en Turquie. De gros trous dans la chaussee obligent Sebastien a rester vigilant. Le ciel se couvre et nous voila au coeur d'un gros orage. Cette journee sera pluvieuse et grise, pour la deuxieme fois depuis notre arrivee en Turquie (il n'y a pas vraiment lieu de se plaindre).

Apres une halte sous la pluie pour permettre a une abeille geante de sortir de la voiture et une troisieme rencontre avec un chien souhaitant proteger son troupeau de notre grosse Huyndai bien menacante, nous arrivons a Erzurum en fin de journee. Cette ville, la plus importante de la Turquie de l'Est, n'est vraiment pas touristique; elle possede cependant une excellente infrastructure hoteliere. Notre hotel est le plus luxueux ou nous ayons dormi jusqu'a present, et son prix reste tres "budget". Tant mieux, puisque nous y passerons aussi la nuit de demain.

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