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04/14/2007 - Allepo


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Ruelle près de l'hotel Jeune qui fait le beau Citadelle 
S: En rentrant à  l'hotel hier soir, nous avons croisé deux Syriens tout à  fait sympatiques. En voyant nos gueules de touristes, ils nous ont interpelés pour nous souhaiter la bienvenue à  Allepo. Je dois préciser que les Syriens d'Allepo, et de l'Ouest du pays en général, ont rescapé l'opinion mitigée que nous nous en étions faite suite à  nos mésaventures à  Der Ez-Zor. Ils sont globalement très accueillants et aimables. Les touristes sont les bienvenus, et pas seulement pour leurs dollars. Même lorsque la langue constitue un obstacle, ils prennent le temps de nous comprendre, avec le sourire. Le midi, pendant que nous attendions qu'on nous préprare nos sandwichs, nous avons gracieusement eu droit à  des falafels pour patienter.

L'hotel Diwan Rasmi (où l'eau chaude sera complètement absente) est situé tout près de la citadelle qui est elle-même au coeur de la ville, sur un button. L'agenda n'est pas chargé: un peu de magasinage, quelques caravanserails et maisons ottomanes cachées dans le bazar, et trouver notre moyen de transport pour Antakya le lendemain. Nous débutons par une promenade autour de la citadelle pour mieux la voir sous tous ses angles: on dit qu'il n'y a rien de bien intéressant à  voir à  l'intérieur. Au premier coin de rue se trouve une superbe maison ottomane de pierre sur trois étages totalement abandonnée, mais en relativement bon état. Comment est-ce possible de laisser un tel immeuble inoccupé? Au pied de la citadelle, comme ça, on pourrait en faire un petit hotel avec un restaurant. Nous apprendrons plus tard que de nombreuses maisons sont ainsi laissées à  l'abandon par leur propriétaire qui laisse le temps passer... et les prix grimper! Pourquoi se donner du mal pour rénover une maison alors qu'elle double de valeur en quelques années sans qu'on ait à  lever le petit doigt? La bulle immobilière est mondiale... D'autres travaux sont pourtant en cours: devant la citadelle, on aménage une grande place avec des palmiers. À vue de nez, je dirais que ce sera terminé d'ici quelques semaines, mais on nous a dit qu'il y a maintenant déjà  trois ans qu'ils y travaillent... Chacun son rythme!

Notre tour terminé, nous nous dirigeons vers le bazar, mais nous sommes interceptés par un vendeur de tapis... Et un tapis de plus à  notre collection! Le temps file rapidement lorsqu'on regarde des tapis en buvant du thé: il nous faut passer rapidement à  travers le bazar et trouver notre taxi pour Antakya; nous y reviendrons plus tard. On nous l'avait dit, le taxi constitue l'un des meilleurs moyens de se déplacer en Syrie, même sur de longues distances. Antakya doit être à  quelques 150km d'Allepo et on s'en tire pour 50$, par rapport à  20$ en autobus. En plus de pouvoir choisir le moment de notre départ et de se faire prendre à  l'hotel avec nos bagages, la traversée de la frontière se fait beaucoup plus rapidement: le chauffeur est aussi pressé que nous et nous accompagne aux 5 (!) points de contrôle pour accélérer le processus.

Ce détail réglé, nous avalons une bouchée et nous contentons les pulsions d'Annie: savons, dattes, robe, etc. Un jeune fait le beau pendant que j'essaie de prendre une photo d'un petit parc. Heureux de se voir sur l'écran de ma caméra, il appelle son frère (je pense) qui parle quelques mots d'anglais pour faciliter la communication. Je lui explique qu'il sera sur le web et lui écris l'adresse sur un bout de papier. Il n'a pas dû dormir beaucoup ce soir là ... Puis nous rencontrons un second marchand de tapis... nous repartirons donc de Syrie avec deux tapis! Il se trouve qu'il vend aussi quelques bijoux. Son choix est plutôt limité: nous achetons un collier, mais nous devrons trouver des boucles d'oreilles assorties ailleurs. Plus facile à  dire qu'à  faire, et nous finirons par trouver un joaillier qui nous les fabriquera sur mesure, pendant que nous buvons du thé avec ses voisins commerçants. L'un d'eux a déjà  visité le Québec et espère y émigrer depuis quelques années. "Laval" qu'il nous dit avec les yeux brillants... puis il ajoute "Ville St-Laurent" comme s'il s'agissait du paradis sur Terre. Il semble qu'on soit incapable de voir la beauté lorsqu'elle est trop près de nous...

Un dernier copieux repas au Beit Wakil avant de rentrer à  l'hotel. En chemin, nous achetons des arachides pour la route du lendemain et nous rencontrons un étudiant en langues qui désire pratiquer son français. Il nous accompagne jusqu'au restaurant en baragouinant comme il peut. Il étudiera pendant quatre ans pour obtenir son diplôme en langues et si tout va bien, travailler... dans le tourisme. Le chômage est important en Syrie

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