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04/13/2007 - Allepo


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Grande-Allée d'Apamea Grande-Allée d'Apamea Accès au château de Saladin
S: La voiture est toujours à  l'endroit on nous l'avons laissée hier; jusqu'ici tout va bien! Malgré le calme matinal, quitter Hama n'est pas un jeu d'enfant. Une grande artère pointe vers le Nord et nous décidons de la suivre. Nous devons attendre d'être complètement sortis de la ville pour finalement appercevoir des indications en anglais, qui nous indiquent que nous faisons fausse route: demi-tour. Quelques centaines de mètre plus loin, un panneau indique la direction de Lattakya et nous revoilà  sur la bonne route. Chose étrange, les indications sont toujours plus nombreuses pour contourner une ville que pour en sortir. C'est comme si le gars qui pose les panneaux de contournement savait que le gars qui pose les panneaux de sortie n'en pose pas beaucoup...

Il y a cinq degrés de difficulté pour les indications en Syrie. En première place, évidemment, l'absence d'indication... En deuxième, et pas très loin derrière en ce qui me concerne, les indications en arabe. Puis, surprise, viennent les panneaux où des candidats aux prochaines élections ont collé leur grande face, cachant du coup un nombre plus ou moins grand de caractères! Il arrive que les grandes faces en question cachent la direction: à  gauche? à  droite? On en a généralement une bonne idée, à  part dans les villes où viaducs et détours viennent à  bout de notre sens de l'orientation. Il y a bien, en cinquième position, quelques panneaux bilingues libres de grandes face, pour l'instant...

La route se dirige tout droit vers les montagnes qui se dressent devant nous comme un mur. Dans la plaine autour on cultive lettues, tomates et... fraises: arrêt obligé. Sur le bord de la route, de nombreux paysans offrent en effet leurs produits. Le soleil brille et la route est magnifique, mais un grand dragon cracheur de feu s'élance sur notre voiture... c'est du moins ce que j'ai d'abord cru en entendant crier Annie! Le dragon est tout petit, ne crache pas le feu, mais est dans la voiture, ce qui fait perdre tous ses moyens à  la co-pilote. Nous arrêtons quelques instants pour abattre le monstre. Je tuerai 4 dragons aujourd'hui, quelle journée!

Nous arrivons tôt à  Apamea. À toute fin pratique, les traces de cette cité se limitent aux colonnes de la grande allée, mais ses deux kilomètres et le calme qui y règne lui donnent un charme dont Palmyra, envahie de touristes et de vendeurs cartes postales, ne peut que rêver. C'est vite visité, mais ça vaut bien le détour. À reconsidérer notre agenda pour la journée, on se rend compte que notre journée est plutôt chargée compte tenu qu'il faut rendre la voiture à  18h. Assez trainé donc, en route pour le château de Saladin!

Nous entreprenons la traversée des montagnes. Fait curieux à  nos yeux, nous croisons de nombreux villages pendant notre ascension. Plus étrange encore, deux véritables petites villes se trouvent au coeur de montagnes. Ces villages n'ont rien en commun avec ceux que nous avons vus jusqu'à  présent: Ça pue l'argent à  pleines narines! Notre Lonely Planet nous informe qu'il s'agit de l'endroit le plus frais de Syrie, fréquenté par de fortunés Syriens et touristes des pays du Golf.

La route qui mène au château de Saladin est étroites et tortueuse, et un chauffard nous donne une petite frousse dans une courbe. La situation du château est saisissante: il est en effet tellement inaccessible qu'il finira par être banalement abandonné. Le coup d'oeil depuis la route vaut à  lui seul le voyage et, le temps fillant dangereusement, on repart à  la course. Aurons-nous le temps de visiter St-Simon avant de rendre la voiture?

Non. Travaux et detours auront raison de nos ambitions. Il y aura bientôt une autoroute liant Lattakya à  Allepo, mais d'ici-là  la route serpente autour de bouts de futurs viaducs. La première idée qui me vient en tête c'est que cette autoroute gâchera ce paysage de petites vallées bien vertes. Je me ravise ensuite: les villageois préfèrent sans doute une structure de béton leur cachant le couché de soleil à  l'interminable succession de camions qui passe à  tout allure sur la rue principale.

Comme d'habitude, nous rendons la voiture aussi sale que possible pour cacher nous mésaventures... Cette année, c'est un imbécile qui a laissé sa trace sur une portière avec une clé. Comme d'habitude, la compagnie de location n'y voit que du feu...

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